Retour a la maison après un moment difficile

Lors de leur courte conversation, Gladio questionna Saubohrne. Il joua le même tour, celui de la suspicion. L'homme fit un petit sourire un peu malsain sur les raisons l'amenant à penser que le garçon n'avait pas été puni de sa désertion.

"Et bien, vous êtes toujours là pour me parler ? Venant d'une organisation comme les Rockets, j'ai eu du mal à croire qu'elle ait laissé un individu tel que vous impuni."

Il était vrai que la présence de Mewtwo avait été visible parmi les membres de la Fondation. Il était aisé de deviner de la sorte que Gladio n'était pas un sbire ordinaire. Une telle créature n'aurait pas été confié à n'importe qui. Bien que dans son cas, le lien créé entre le garçon et la créature génétique n'était pas signée Rocket. Plusieurs faits dans le monde avait prouvé que les Rockets étaient revanchards et capables de tout pour punir ceux qui les défiaient. Du moins, avant leur défaite à Safrania.

Peu après le départ de Sauborhne, Vicky laissa entendre à Gladio que lors de son arrivée, l'homme s'était opposé à la présence de Gladio. Il avait craint que sa présence ne rende la Fondation vulnérable à de possibles représailles. Elsa-Mina avait néanmoins prit la défense de son fils et assuré que ce ne serait pas le cas. Peut-être avait-elle eu tort.

Gladio avait défendu son bout de gras. Sauborhne écoutait le discours de ce garçon qui prétendait avoir réussi un exploit en faisant évoluer Type-0. C'en était un, bien entendu. Le scientifique précisa néanmoins :

"Un heureux hasard, bien entendu. Un heureux hasard ..."

Peu après, Gladio rappela à l'individu que de telles diffamations étaient risquées, notamment envers quelqu'un qui possédait de puissants Pokemon. A ces mots, Saubohrne fit les grands yeux, prétextant être choqué. Gardant néanmoins son calme, presque sur un ton de défi, il demanda au blondinet :

"Me menaceriez-vous ? Je ne fais que révéler tout haut ce que certains pensent tout bas. Je ne fais que supposer. Je n'ai jamais prétendu partager ces opinions. Pardonnez-moi si vous avez pensé le contraire."

Il jouait la patte blanche, ou peut-être était-il sincère ? Saubohrne pouvait très bien n'être qu'un oiseau de mauvais augure. Son apparence le rendait sujet à méfiance et ses mots ne faisaient guère plaisir à entendre. Mais il semblait dire que ses annonces n'étaient guère les siennes, simplement des accusations qui ne pouvaient que naitre, en vue des circonstances.

Les deux hommes se retrouvaient néanmoins sur le plan de la sécurité. Farfouiller l'esprit, bien que peu éthique, semblait ne pas trop choquer Gladio. Il en profita pour mettre au défi cet homme qu'il suspectait d'être lié à l'affaire d'aujourd'hui. Pris d'un de ses sourires malsains, l'homme approuva :

"Bien entendu mon garçon. Seul ceux qui ont quelque chose à cacher refuseraient un tel examen. Après tout, nous ne sommes pas là pour avoir une vie privée, n'est-ce pas ma chère Vicky ?"

Vicky se mit à rougir et détourna un instant le regard, surprise et confuse. Elle détestait cet homme et ses valeurs. A ses yeux, un scientifique travaillant à la Fondation devait tout donner, et appartenir à ce groupe. Accepter d'ouvrir son esprit et son intimité ne devait pas être un frein à leur sécurité. Mais apparemment, tous n'étaient pas d'accord.

"Nous ferons peut-être quelque chose de vous. Je vois pourquoi votre mère souhaite vous garder auprès d'elle ..."

Puis il s'en alla, les laissant tous les deux. Alors que Gladio ne s'était pas laissé intimidé, Vicky donna un conseil à son protégé :

"Un conseil, ne t'en fais pas un ennemi. Cet homme a beaucoup d'influence au sein de la Fondation. Il pourrait te causer des problèmes, à toi et à Silvallié.

...

Quand tu es arrivé, il s'est même opposé à ce que tu restes. Il était persuadé que ta présence nous mettrait tous en danger, que ta mère était aveuglée par son amour maternel et en oublait la sécurité de tous les employés."

Elsa-Mina se rapprocha finalement de Gladio et Vicky. Elle semblait profondément embarrassée par ce qu'il venait de se passer.

"Quelle affaire ! C'est un cauchemar ! Ils nous ont volé le fruit de nos recherches sur ces dernières années, ainsi que les plans pour l'analyseur ... ce dont je te parlais Gladio, tu te souviens ... pour détecter les formes vivantes de l'autre coté des failles ?"

Elle remarqua la mine de Vicky, et celle de son fils. Elle ajouta :

"Il y a un souci ?"

Un souci en plus de l'intrusion ? Oui, il y en avait clairement un.

Modération SVP :

Spoiler:

Vicky fut quelque peu ébranlé. Gladio avait parfois une violence dans ses propos. Il ne le disait pas tout haut, mais il sous-entendait être capable d'user de violence s'il devait protéger ce qui lui tient à coeur. Les gens de la fondation étaient des personnes ordinaires. Le passif du garçon l'avait habitué à faire usage de la violence si nécessaire. Mais ceux qui n'y étaient pas habitués pouvaient être mal à l'aise devant de telles déclarations. Elle tenta néanmoins de le rassurer sur un point :

"Ne t'en fais pas, il ne ferait aucun mal à Silvallié, bien au contraire. C'est un horrible individu, mais jamais il ne ferait de mal au fruit de ses recherches ... mais il a un grand pouvoir de décision. Il pourrait essayer de te le reprendre, s'il parvient à convaincre le conseil que tu n'es plus apte."

Il pouvait y avoir plus sournois que la violence immédiate. Dans le cas de Saubhorne, c'était son long bras dans la Fondation. Il n'était guère un petit employé dérisoire. Si Vicky le craignait autant, c'était pour sa position et sa capacité à s'attirer les faveurs d'autrui et à les convaincre.

"Je suis désolée Gladio ... il ne se souvient de rien donc ?"

Fit Vicky, profondément désolée pour le garçon. Il n'avait pas besoin de lui faire un dessin, l'assistante d'Elsa-Mina connaissait l'état de son mari. Il était certain à présent qu'il ne se souvenait guère de son propre fils. Vicky déposa sa main sur l'épaule du garçon, avec compassion. Elle était prête à lui faire un câlin s'il en réclamait le besoin.

Une fois sa mère présente, elle le rassura à son tour.

"Oui, bien sur, nous avons des copies, de nombreuses copies dans nos serveurs. Impossible de nous les effacer ... mais les voler ..."

Quand à qui aurait intérêt à les dérober, le choix était vaste :

"Un groupe scientifique jaloux ? Il y a beaucoup de groupes scientifiques de par le monde qui pourrait avoir un intérêt dans nos recherches, la liste de suspects est longue : Les Galaxies, les Neo-Plasma, les Rockets ... ou même la Team Flare ..."

Son regard se durcit un moment à l'évocation du nom de l'organisation de Kalos. Vicky dévisagea un instant sa patronne, inquiète. Il y avait anguille sous roche.

"Ce que je veux dire ... c'est qu'il y a beaucoup de suspects. C'est ce que j'ai dit à la police. Quand à l'utilisation de ces données ... qui sait ce qu'ils en feront ?"

Elsa-Mina en vint réfléchir un instant :

"S'il n'était pas un repris de justice, j'aurai été tenté de contacter Moon pour savoir s'il avait été la cible d'une telle attaque. Savoir si nous étions les seuls."

Malheureusement, Moon était en fuite pour son association avec les Rockets. Son rôle durant le règne Rocket était lugubre, mais de nombreux témoignages, notamment venant d'Eva Mayers le mettaient en cause.

Gladio évoqua son nouveau pire ennemi, en la personne de Saubohrne. Même son nom était infernal à écrire correctement. Elsa-Mina soupira, presque blasée :

"Un conseil avec cet homme Gladio. Laisse-le parler, dis "oui" "oui" "oui" et ignore ce qu'il dit. Ce genre de sangsue, il faut les laisser couler jusqu'à ce qu'elles se lassent."

Apparemment, la directrice avait eu son lot d'affaires avec cet homme, au point qu'elle préférait l'ignorer et ne plus s'offusquer.

"Il sait gratter où ça fait mal, et il obtient souvent ce qu'il veut ... à condition de ne pas lui en donner les moyens. Mais je resterais vigilante ... si j'entends dire parmi les employés que tu aurais quelque chose à voir avec cette affaire, je n'hésiterai pas à faire une piqûre de rappel sur le fait que tu as toute ma confiance."

"Et la mienne !"

Rappela Vicky.

"Attendons les résultats de l'autopsie ... si vous alliez prendre un café. De mon coté, je vais consulter les premières interrogations, voir s'il est possible d'y avoir des indices ..."

Elle commença à s'éloigner, puis s'immobilisa. Elle se tourna vers son fils à nouveau :

"Peut-être devrais-tu quand même en toucher un mot à ton supérieur. Juste au cas où."

Elle n'avait pas le pouvoir de forcer Gladio à faire quoi que ce soit. Mais Elsa-Mina considérait que c'était peut-être la meilleure chose à faire. Cette histoire sentait mauvais.

Modération:
Gladio met donc Grinwald au courant pour l'intrusion.

"... Tu me fais un peu peur quand tu dis des choses comme ça Gladio ..."

Admit Vicky. Gladio, malgré l'absence du concerné, laissait entendre qu'il pouvait passer à l'étape supérieure si ce dernier lui mettait des bâtons dans les roues. Si pour le jeune homme, l'usage de la violence pouvait être une solution de facilité aisément abordable, elle ne l'était pas pour les gens de la Fondation. Ils n'étaient que de simples civils, non pas des soldats comme le fut le blondinet lors de son temps en tant que Rocket. Pour la première fois, Vicky le voyait sous ce jour. Et elle découvrait que l'époque Rocket n'était pas totalement disparue. Elle avait laissé de profondes marques. Cela aurait été naïf de croire le contraire. Et Vicky l'avait été.

En discutant à propos de Mohn, d'un ton hésitant, de peur de briser ses derniers espoirs, Vicky lui révéla un fait qu'Elsa-Mina n'eut pas le temps de lui expliquer :

"... Peut-être s'est-il souvenu de ta photo ... qu'Elsa-Mina lui a montré. Lorsqu'elle l'a retrouvé, elle a essayé de lui raviver la mémoire, et peut-être d'avoir des indices pour te retrouver. Je sais qu'elle lui a montré des photos de toi ... je ne veux pas briser ton espoir mais ... peut-être s'est-il souvenu des photos."

Bien entendu, croire au fait que Mohn se soit souvenu de Gladio était le dernier et faible espoir de le voir revenir à la raison. Mais sur ce point, Vicky craignait que le jeune homme ne se fasse du mal. S'il s'accrochait de trop à cette croyance, peut-être ne pourrait-il pas réellement tourner la page, comme l'avait fait sa mère.

Lorsque Gladio aborda le fait qu'il devra probablement rattraper les erreurs d'autrui, Elsa-Mina et Vicky eurent une mine déconfite. Après tout, dans cette affaire, les fautifs étaient en partie les gens de la Fondation. Ils n'avaient pas réussi à empêcher l'intrusion. Gladio devrait corriger leurs erreurs si cette histoire devait avoir des conséquences.

"Nous sommes désolées si nous devons t'infliger cela Gladio ... mais au moins, ton rôle d'agent servira la Fondation ... n'est-ce pas ce que tu voulais à l'origine ?"

Elsa-Mina essaya de rattraper le coup par une pointe d'humour. Le garçon avait fait savoir qu'il voulait à tout prix travailler pour le groupe scientifique de sa mère. La perte de données était cette fois de la faute de la directrice et de ses employés. Aussi gênant soit-il que le garçon doive rattraper leurs erreurs, au moins, son service ne sortirait pas "de la famille" cette fois-ci.

Le sujet Saubohrne fut abordé avec sa mère. Gladio ne comprenait pas pourquoi elle gardait un tel individu auprès de lui. La directrice fit un sourire un peu gêné. Sur le moment, son fils était naïf :

"Si seulement c'était si simple ... comment t'expliquer ... Sans Sauborhne, il n'y aurait pas de fondation ... et je ne serais même pas directrice ... il se prétend numéro deux et membre du conseil ... mais c'est parce que cela l'arrange. En vérité, il a autant de pouvoir que moi dans la Fondation et pèse énormément dans les décisions. Si je préfère ne pas m'en faire un ennemi, c'est parce que je pourrais jouer à un jeu qui se retournerai contre moi."

Sa mère laissait entendre les raisons qui faisaient qu'elle se donnait autant dans son travail. Elle avait acquis son rôle de directrice à force de travail acharné et de mérite. Mais elle savait que cette tâche n'était pas assurée à 100%. Son pouvoir de décision n'était pas équivalent à celui des Rockets ou des Neo-Plasma. Si Elsa-Mina souhaitait virer un individu aussi important que Sauborhne, elle devrait faire appel au conseil. Et elle savait que tous iraient à l'encontre de sa décision. L'homme était bien trop utile au bon fonctionnement de l'organisation.

"En vrai ... il n'est pas si terrible ... il suffit juste d'ignorer son venin et de faire du bon boulot. Quand au fait qu'il ait quelque chose à voir avec cette affaire, j'en doute. C'est juste qu'il n'a aucune confiance dans le gouvernement. Il est persuadé que plus ils en savent, plus ils voudront détourner le fruit de "ses" recherches."

Elle insista bien entendu sur le "ses". Même si les découvertes étaient un travail d'équipe, Sauborhne était le genre d'homme à s'octroyer le mérite entier du travail de sa branche. Le privilège du grand patron. Etant en charge du projet Type 0, il était peu étonnant que Vicky le déteste autant. Qui sait combien de fois elle avait été ignoré là où son aide avait été primordiale.

Elsa-Mina s'en alla gérer la suite tandis que Gladio suivit son conseil. Elle acquiesça sur le fait qu'il souhaitait taire ses liens familiaux avec elle. S'il considérait cela comme nécessaire, elle ne l'en empêcherait pas. Une fois au téléphone, Grimwald parut surpris. Apparemment, l'affaire n'avait pas encore été remonté. Pour les rangers et policiers, cette affaire ne concernait qu'Alola et non pas la sécurité mondiale. Néanmoins, le supérieur de Gladio fut ravi d'en être informé :

"Je te remercie de m'en avoir fait part ... ça peut être inquiétant, oui. Si tu le peux, essaie de m'informer de la suite dans les prochaines heures. Je tâcherai en fonction de t'envoyer un agent pour aider à l'enquête."

Gladio avait à présent deux choix. Ne rien dire de plus à Grimwald et obtenir les renseignements de par sa mère. Ou lui faire savoir qu'il n'avait pas de preuve d'autorité. Dans ce cas présent, son supérieur, troublé par le fait qu'il ait obtenu des informations dans ces circonstances, lui laissera savoir qu'il mettrait les autorités d'Alola au courant que, pour cette affaire, Gladio pouvait obtenir des informations sur l'enquête. Il représentait les agents internationaux, sans en avoir l'autorité. C'était toujours mieux que d'être un civil lambda.

Lorsque Gladio évoqua la manière dont la Fondation était gérée, Vicky fut celle qui prit le temps d'expliquer.

"Et bien, tous les pouvoirs ne se trouvent pas dans une seule personne. La directrice représente la Fondation mais les décisions majoritaires sont décidées par un conseil. Cela apporte plus de démocratie."

Différents systèmes, avec leurs avantages et leurs défauts. Il était vrai que certaines associations préféraient concentrer le pouvoir dans un seul individu. Giovanni pour les Rockets, Damian pour les Neo-Plasma, Hélio des Galaxies pour n'en citer que quelques-uns. Mais ces systèmes ne protégeaient pas d'une mauvaise prise de décision, décidée par un seul individu. Même s'ils recevaient des conseils, le fait qu'un seul individu puisse décider pouvait être dangereux. La Fondation pariait sur un système de vote et de décision partagée après concertation. A ce sujet, ils étaient plus proches du fonctionnement du gouvernement, ou de la Team Plasma qui nécessitait souvent la réunion de ses sages.

Mais il était certain qu'avec un tel système, il n'était plus possible d'agir en toute impunité. Si la personne nommée comme directeur ou directrice, dans le cas d'Elsa-Mina, collectionnait les bavures et les mauvaises prises de décision, elle pouvait être amenée à perdre sa place et à la céder à un autre, sous décision du conseil. Une situation stressante, mais un système moins totalitaire. Aujourd'hui, l'affaire de l'intrusion pouvait être l'une de ces bavures. Bien qu'Elsa-Mina ne soit la victime, son absence en ce jour noir était un mauvais point. Comme l'avait fait remarqué Sauborhne, le manque de sécurité imposée à la Fondation avait permis ce genre d'intrusion, et Elsa-Mina avait fait, selon lui, penchée la décision du conseil du mauvais coté.

Lorsqu'il discuta avec Grimwald, l'homme expliqua la situation qui était déjà claire à Gladio. Grimwald était ainsi, il replaçait le contexte d'abord, puis essayait de trouver une solution :

"Et bien oui ... tu n'es pas officiellement un agent, un policier, ou un ranger. Hors des missions que nous t'imposons, tu es un civil en liberté conditionnelle. Mais je vais voir ce que je peux faire pour t'ouvrir des portes ... j'essaierai également de discuter avec la directrice de la Fondation, voir si elle peut m'assurer le plus de clarté dans cette affaire."

Ignorant les liens de Gladio et Elsa-Mina, Grimwald fit ce qu'il peut pour aider son "protégé". Il essaierait d'user de sa position respectable pour demander à la directrice si Gladio pouvait être libre de mener son enquête dans la Fondation. Les limites seraient décidées par sa propre mère. En quelque sorte, Gladio pouvait obtenir toutes les informations désirées. A moins de secrets.

Le retour du légiste fut opéré le lendemain. Apparemment, la victime et également coupable était décédée d'une dégradation de son système nerveux et respiratoire. Une maladie dégénératrice qui, selon Elsa-Mina, avait été tue de la part de cet homme. Peut-être avait-il craint d'être mis en congé si cela s'était appris. Dans ce cas de figure, il n'aurait pu aider à l'extraction de données sensibles. Apparemment, son corps avait subi un sursaut sévère suite à sa fuite, probablement dû à l'adrénaline, et cela avait entrainé un arrêt brusque des fonctions vitales. L'homme n'avait pas pu être réanimé.

Grimwald laisserait entendre, en cas de rapport de la part de Gladio, qu'il enverrait des médecins examinés le corps pour de plus amples renseignements. Mais apparemment, le légiste semblait déjà avoir tout dit. Les policiers d'Alola essayaient de remonter la piste. Mais avec l'émetteur brisé, cela prenait du temps. Et le signal semblait avoir été transmis à travers différents émetteurs, au-delà d'Alola. Qui était derrière cette histoire ne se trouvait apparemment pas dans l'archipel.

Laissant Gladio tranquille quelques temps, le temps de s'occuper de son enquête, mais aussi d'accuser le coup suite à sa rencontre avec Mohn, Vicky revint enfin vers lui trois jours après. Elle lui demanda s'il se sentait prêt à leur confier de nouveau Silvallié afin de continuer à étudier sa faculté d'adaptation.

La réflexion de Gladio incluait que forcément, les autres membres du conseil n'étaient pas dignes de confiance. Ou plutôt, que quiconque pouvait avoir le pouvoir de mettre en danger la position de sa mère ne méritaient pas sa confiance. Or, il ne les connaissait pas, ignorait tout d'eux. Par chance, ils étaient absents de cette conversation. Quiconque serait vexé d'être ainsi jugé comme indigne de confiance sans raison valable. Rien ne disait qu'ils ne méritaient pas leur place au conseil autant que sa mère. Le seul qui avait jusqu'ici posé souci était Saubohrne. Et l'homme n'avait pour lui que d'être détesté par Vicky, et d'avoir tout haut ce que certains pensaient tout bas. Même Gladio admettait que ses opinions se rapprochaient des siennes. Si Elsa-Mina n'avait pas été sa mère, aurait-il été aussi tolérant à ses choix vis-à-vis de la sécurité ? Le système actuel était simplement un pouvoir partagé, dont chacun avait le plus à cœur la Fondation. Même Saubohrne, à sa manière, mettait le groupe scientifique au premier. Mais son allure et son caractère lui avait immédiatement collé une étiquette de "vilain" chez Gladio. Un jugement hâtif, presque injuste, qui pouvait lui jouer des tours s'il ne se méfiait pas de ses mots.

Les jours passèrent, et Gladio n'eut pas d'autres informations sur l'affaire de l'intrusion. Grimwald ne le rappela pas non plus. Peut-être parce que cela ne valait plus la peine. Apparemment, les auteurs à l'origine de cette affaire avaient réussi à échapper aux enquêteurs. Ou alors, l'affaire était toujours en cours. Après tout, le monde était vaste, et les auteurs pouvaient être cachés n'importe où.

Elsa-Mina semblait plus stressée qu'avant. Comme elle l'avait si bien fait comprendre, ainsi que Sauborhne, la responsabilité de l'intrusion lui avait été en parti reproché. La sécurité n'avait pas été suffisamment assurée. Inutile de chercher qui avait relancé ce sujet. Si personne n'en dit mot, Gladio pouvait sentir que certains membres de la Fondation se méfiaient de lui. Ils taisaient leur conversation, ou le regardaient de travers. Mais tous prétendaient qu'il se faisait des idées. C'était loin d'être la majorité, mais cela restait désagréable.

Durant les premiers semaines qui suivirent, Gladio et Vicky purent continuer les batteries de tests. Jusqu'à aujourd'hui, ils avaient simulé des changements d'environnements, tous inoffensifs. La capacité d'adaptation du Pokemon était formidable. Et plus impressionnant encore, le Pokemon l'effectuait de plus en plus vite. De quelques heures, le Pokemon s'adaptait à présent en une dizaine de minutes, voir quelques secondes pour les environnements dont il s'était habitué à plusieurs reprises. Le Pokemon pouvait être lâché dans un désert, une forêt, un climat tropical, gelé, soumis à une température très élevée, en territoire marin, qu'il survivrait sans difficulté. Mais jusqu'à aujourd'hui, Vicky avait respecté le Pokemon pour ne pas lui infliger des tests dans des environnements plus difficiles. Elle ignorait comment aborder le sujet avec son protégé. Après tout, elle savait qu'il ne voulait pas confronter le Pokemon à une quelconque douleur.

Malheureusement, ce soir-là, après une journée sans test, Vicky vint voir son petit prince avec une mine déconfite. Ils avaient prévu une nouvelle journée de test le lendemain, notamment sur l'efficacité des attaques de Silvallié selon les environnements.

"Gladio ... j'ai une mauvaise nouvelle. Pour des raisons de sécurité, nous sommes interdits de laisser entrer quiconque ne fait pas partie intégrante à la Fondation. Le conseil a accepté de voter cette prise de décision pour diminuer les risques d'intrusion après ce que tu sais ..."

Elle était gênée, terriblement gênée. Elle ne faisait pas partie du conseil et ne pouvait que se plaindre à son supérieur : Saubohrne. L'intrusion avait eu des conséquences plus profondes encore.

"Je n'ai pas tous les détails, mais il est possible que les civils, même s'ils font partie de la famille des employés, n'auront plus accès aux zones sécurisées et de recherches, et ce quelque soit la raison. Apparemment, ils devront même respecter les mêmes heures d'ouverture que les visiteurs pour d'autres zones ouvertes aux publics."

En quelque sorte, les amis et la famille ne travaillant pas à la Fondation n'auront accès qu'à leurs appartements, les zones de loisir et au réfectoire hors des heures d'ouverture. Quand aux laboratoires, il semblait devenu hors de question d'y assister. A voir comment cela influerait la décision de Gladio de soumettre Silvallié aux tests.

Vicky ne savait pas quoi dire. Gladio avait été clair dès que la proposition de faire des tests auprès de Silvallié avait été abordé. Il serait présent ou aucun test ne serait fait. Elle espérait qu'avec le temps, et qu'après toutes ces séances, le garçon avait compris qu'aucun mal ne serait fait à Silvallié et qu'il pouvait lui faire confiance ainsi qu'à son équipe. Au final, ces études lui avaient également permis de mieux comprendre son Pokemon. Au final, le refus de Gladio était-il dû à un manque de confiance réel, ou un simple désir de faire un pied-de-nez au conseil, suite à leur décision.

"Je comprends ... j'aurai aimé que tu nous fasses confiance et que tu nous confies Silvallié malgré tout. Mais si tu crains toujours que nous lui ferons plus de mal que de bien, je ne peux que respecter ta décision."

Elle tut le fait qu'en prenant cette décision, il ignorait si le développement de son Pokemon était sans danger et dans le meilleur des contextes possibles. Mais elle ne voulait pas lui faire croire qu'elle utiliserait la santé du Pokemon comme d'un levier. Son "petit prince" était suffisamment agé pour prendre les bonnes décisions. S'il décidait de se détourner des scientifiques compétents, il devrait l'assumer. Gladio et Silvallié seraient en roue libre à présent.

Modération SVP : Je pense qu'on va bientôt arrêter le RP. J'ai fait le tour de ce que je voulais aborder.

Modération:
Ok

Vicky n'eut pas à répondre. Le problème était compliqué. Gladio avait le sentiment que le conseil prenait ses décisions sans prendre en compte l'avis de ses employés, ou son avis. Pour ce second cas, celui-ci n'était pas retenu car le jeune homme restait avant tout un Outsider, et ce malgré ses liens avec Elsa-Mina et le service rendu de s'occuper de Silvallié. Les membres du conseils étaient avant tout des membres de la Fondation, et ils les représentaient. Le pouvoir de décision, ils ne se l'étaient pas octroyés, mais ils l'avaient chacun mérité à force de travail, d'ardeur, et de respect qui fit qu'ils avaient été nommé à cette place. Aussi injuste semblait être la décision, les membres du Conseil prenaient leur décision dans l'intérêt de la Fondation et de leurs employés.

Si Vicky avait entièrement confiance en Gladio, ce n'était pas le sentiment de tous. De plus, l'intrusion avait été choqué tous ces gens. La Fondation était un lieu où ils passaient le plus clair de leur temps. Ils souhaitaient travailler sans crainte, ni stress d'une nouvelle intrusion d'attaque. C'était arrivé une fois, pourquoi pas deux ? Ainsi, si à l'époque, la Fondation s'était permis une certaine flexibilité, elle cherchait avant tout à rassurer ses employés, mais également leurs relations. Les sponsors ne seraient pas rassurés si rien ne changeait. Et l'organisation ne pouvait se permettre de perdre leur financement. Il valait mieux frustrer quelques-uns, tel que Gladio ou les rares visiteurs que ces dispositions génaient, que risquer de laisser l'équilibre de l'organisation flancher. Cela paraissait injuste, mais c'était là une décision sage pour beaucoup. Au final, cela ne changeait rien pour la majorité des employés, si ce n'est qu'ils pouvaient aller travailler sans crainte de croiser un inconnu.

C'était ce que sa mère lui expliqua lorsqu'il lui demanderait des comptes. Elle n'avait pas cherché à aller en contresens du conseil, pour ces raisons qu'elle considérait valable. Le bien-être des employés restait plus important que le confort de son fils. Au moins, ils n'en étaient pas à infliger une fouille mentale à tous les employés. A ses yeux, c'était une victoire. Se passer du Silvallié de Gladio était frustrant, car cela ralentissait leurs recherches, mais ils acceptaient. C'était le choix de Gladio. Ils se débrouilleraient sans.
Sa mère lui rappela néanmoins, calmement et avec tact, que malgré tout, même si le garçon ne souhaitait pas leur présenter le Pokemon directement, il devrait néanmoins leur exposer les progrès de Silvallié. C'était tout le point de cette expérience. Sans retour de la part de Gladio, cet essai serait un échec. Et malheureusement, ce serait à celle qui aurait proposé l'idée de payer les pots cassés pour son fils.

Modération SVP : A moins d'autre chose, je propose qu'on en reste sur cette note.
En gros, Gladio peut bien entendu toujours habiter à la Fondation mais il n'a plus un accès libre à toutes les parties réservées aux employés. Les zones de visite pour les touristes et visiteurs (notamment les réserves abritant certains Pokemon et les expositions scientifiques) ne lui sont ouvertes que durant les heures d'ouverture. Il est également libre de retourner en voyage.

Modération:
Ok, on en reste la du coup pour l'instant.

Concernant le rp avec Damian, tu me dira quand tu veux le faire ^^