Samain: Tenyasha Deinara

Ma progression, ma vie ou encore mon âge, parfois j'y pense. Dix neuf ans avec toujours en tête un rêve d'enfant. Un enfant, oui. Dire que lorsque je me couche le soir avec le moral au plus bas, Je repense à avant ; d'où je viens, qui je suis et le plus important, avec qui j'ai grandi. Maman notamment, lorsque mon mental nécessite de reprendre des forces pour avancer avec le regard certain et serain vers l'avenir, je me rappelle d'elle. Ayane et ses histoires qu'elles me contaient à l'heure où le sommeil tardait à se pointer. Dix ans auparavant, Je me souviens encore des aventures, si bien racontées que je les croyais toujours véridiques au point de m'imaginer les vivres. Et c'est lorsque j'avais l'impression d'être l'acteur principal de ses contes et légendes que je retrouvais le sourire, jusqu'à m'endormir une fois l'imagination fatiguée.

Ayane à Lavanville, ou Deinara même ! Après tant d'années j'ai comme la certitude que j'ai bel et bien visité cette ville, tel un souvenir pas si lointain que je  me remémore pour me rassurer.

J'étais là, avec l'impossibilité de me remémorer mon arrivée. Et puis, à quoi bon perdre son temps à ça. Il me fallait profiter. Pro. Fi. Ter. De tant de chaleur humaine au beau milieu des réjouissances festives d'halloween.  Autochtones et touristes, à vue d'oeil en tournant sur moi même, il y en avait une bonne cinquantaine. Cinquante, dont un tiers subissait les fourberies effrayantes des autres. Les plus faibles étaient en larmes, ceux qui tentaient de résister à la peur portaient un visages crispé en restant tellement sur leurs gardes qu'ils manquaient de profiter de la fête en la subissant pleinement. C'est ce qui était amusant, de voir que tout cela n'avait pas de mauvaises intentions.

Une dizaine de Rangers étaient présent, à patrouiller d'un oeil vif pour vérifier et rassurer. Si vous aviez un quelconque  souci ? Il fallait sans hésiter vous diriger vers l'un de ces Caninos à taille humaine. Leur chef avait prit soin d'avoir un déguisement qui était different, lui, Il avait le sublime costume Caninos Shiney. Un exemplaire jaune aux reflets dorés, à se demander si de la feuille d'or n'avait pas été utilisé lors de la confection du costume. Les enfants présent étaient les principaux fauteurs de troubles. Après vérification auprès des Caninos que leurs armes blanches ensanglantées n'étaient que factices, il allaient sans hésitation se prendre pour des criminels en série. Remonter leur pistes était facile, suffisait d'écouter les pleurs de leurs victimes.


Un bruit. Un objet volait et tombait peu après à mes pieds. À quelques mètres un enfant malveillant pour de l'amusement venait de se faire désarmer. Il s'était déguisé en Salamèche avec une lanterne qui brillait au bout de la queue. Salamèche le méchant du moment à eu la mauvaise idée de vouloir faire mumuse contre un Taupiqueur au regard de braise. L'agile personne à l'intérieur avait amélioré son vêtement avec des cornes de diable. J'avais alors supposé que face à l'arme, le réflexe premier du déguisé était d'avoir opté pour l'attaque Tunnel. Il se serait soudainement baissé en évitant le bras armé de l'ennemi venu l'égorger, pour se relever et percuter de ses cornes l'objet qui faisait croire à l'enfant Salamèche qu'il était le mieux équipé pour effrayer. C'est ce que j'ai supposé en voyant ce qui restera à jamais un mystere, les bras de Taupiqueur en train de réajuster sur son chauve crâne les diaboliques cornes.

Ramasser le couteau, à quoi bon, son propriétaire avait perdu la confiance et s'était enfui  au milieu de la foule dansante. Celle-ci ne m'intéressait pas. Cela ressemblait à un rituel autour d'un bûcher d'un épouvantail d'un pokemon, où peut être à l'effigie du chef tant détesté d'une des sectes, comme la Team Rocket. Impossible de savoir qui était-ce tant les flammes dévorantes crépitaient et montaient au ciel, j'arrivais trop tard. Heureusement que quelques carapuces géraient la situation avec la mise en place d'un en périmètre de sécurité, prêts à éteindre les morceaux enflammés  incontrôlables voire même ce feu géant si le vent décidait de tout gâcher.

Non, ce n'était pas cette attraction principale qui attirait mon attention. C'est le sol. De la suie, des cendres, du gris salissant.

La fête.

Cette fête.

Quand a t-elle commencé ?

Combien de choses ont pu brûler pour... Que le sol soit recouvert à ne plus voir ses pieds ? C'est tout bonnement impossible d'avoir placé ou même déversé toute cette cendre sur toute la ville !

Pour ma part, c'est ce détail chronologique qui m'a serré la gorge et fait frissonner. Un frisson irréel. De la pointe de mes longs cheveux blonds, jusqu'à entrer en moi, me posséder, et glisser lentement sur toute la longueur de mon intestin.

Et si...

Et si nous allions tous finir en fumée ?

Je restais pétrifié et devais me changer les idées, bouger. Oui, bouger pour réveiller mes muscles. Mes jambes sont restées comme cloutées sur place depuis ma toute aussi mystérieuse arrivée.

Et si...

Et si j'étais destiné à mourir ici ?

M'amuser, oublier. Vite.

Tel un singe, je grimpa sans permission sur une maison. Une. Maison ? Mais c'est une citrouille géante en forme d'habitation que je..


Waouh. Ouais. Là-bas. Des ateliers. Ça fait pas peur ça.


J'étais en pleine admiration et peu à peu j'oubliais que j'étais sur une citrouille habitée d'où l'image de la porte d'entrée taillée en crocs me hantait.

*kof kof*

Satané nuage.

Nuage qui sort de la queue du légume devenue cheminée, de laquelle émanait une odeur à vomir. Ils font des shitai la dedans où quoi ?

Le nez fermement pincé pour ne plus en renifler, le voilà maquillé de noir. En apnée je décida de me dessiner en supplément des moustaches de chat. Certainement que j'étais celui avec l'accoutrement le plus naze du coin. Au moins j'avais ma fidèle cape noire à nuages rouges, ça donnait un air de mauvais présage... Ridicule en comparaison aux autres déguisements bien plus harmonieux.

Apparemment, j'étais placé au plus loin des ateliers, en bord de ville.

D'un saut mal *kif* réceptionné, me *kof* voilà recouvert delatêteauxpieds *kofkofkof*. J'suis déguisé. Ça y *kof* est.

A pleines jambes, je m'engouffrai pleinement dans les festivités et arriva sans imprévu face à... un concours de déguisement ?

Mon mien *kof*, ça compte ?

Visiblement, elle ne comprend ni ma requête ni la raison de ma présence face à elle. Je lui tourne le dos et m'en vais chercher un costume. Un vrai de vrai cette fois-ci. A moins... de falsifier les résultats pour gagner avec mon costume ridicule ? Trop tard, ils m'ont déjà remarqué, j'aurai du y penser avant.

Mains dans les poches, m'éloignant de la personne chargée du concours de déguisement, j'y tâte...

Mais ? Misty ?

 - Salut Chef !
 - Mais que fais-tu ici ? Où sont les autres ?
 - Je réponds à l'appel puisque tu m'invoques. Un combat ? Les autres, aucune idée, t'as perdre leurs boules encore.
 - Ah. Non, pas de combat. Je me demandais si cette pokéball était habitée. Curieux que ce soit toi qui apparaisse même. Une diversion, ça te dit ?
 - De mauvaises intentions encore ? Dans quel but ? Bien sûr que je te suis.
 - Viens voir. Oh et bouche toi le museau une fois en haut.

Je suis vraiment surpris de voir mon favori ici et certain de ne rien avoir perdu, il était seul dans ma poche. Plus le temps passe, sans que la lune dans le ciel ne se déplace, plus le mystère de la situation augmente. Misty chérie et moi-même arrivons face à la maison citrouille et ... Voilà qu'elle y plante les crocs, par faim ou curiosité.

 - Alors, c'est comestible ?
 - Goût citrouille. Tu croyais quoi ?
 - T'en penses quoi de cet endroit ?
 - Pas assez observé pour émettre un jugement. Je devais voir quoi ?
 - Monte.

Sur le toit, Mustébouée fait tourner sa double queue pour...

 - Ohééé ! T'enboies tout sur boi !
 - T'es mon cobaye myaha. Et sinon ?
 - Arrête ! Ça sent la bort ! Tu bois ce grand Cabibos shiney 'à-bas ?
 - Le boire ?
 - Non ! Le BOIR ! Pas avec le B de Bulbizarre mais avec un B de Boltali !

Cessant enfin son ventilo qui m'envoie les gaz nauséabonds de la cheminée, notre discussion sans que j'aie à me boucher le nez se fait avec une meilleure clarté. L'idée est simple, celle du plan. Voler le costume du Policier et gagner le concours avec. Il me suggère de trouver un costume plus effrayant car dans cet endroit l'élégance même n'est rien sans sang. Je veux ma revanche contre cette femme au regard éteint et tous les choquer pour gagner. Se salir les mains, si nécessaire est pour posséder son déguisement, Je le ferai. C'est dans le thème. C'est ce qu'on ce dit avec Mysti, c'est vraiment le meilleur endroit pour commettre un meurtre et qu'il passe inaperçu. Juste , y'aura l'armée de la dizaine de chiens de garde à surveiller. Alors on continue de faire la ronde , d'observer et trouver le moment et l'endroit idéal pour passer à l'acte.