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Event Avril/Mai épisode 1: La boutique de Mr Aristod.

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Message  Cooky Jeu 13 Avr - 15:42

Evènement du 13 avril 2023.
Quelque part, au nord-ouest de Carmin Sur Mer.


Cela faisait déjà plusieurs mois maintenant que le gouvernement était tombé en faveur des Rockets et bon nombre d’entre eux avaient réussis à pénétrer le territoire du Kantô, malgré la volonté de Bryan de vouloir garder le contrôle sur ses terres. Ces dernières semaines encore, ils s’étaient fait plus nombreux encore, parfois incognitos, ne portant pas l’uniforme. Et cela bien sure, c’était sans compter la population terrifiée. Bon nombre d’habitants avaient optés pour le « R » symbolique pour éviter des représailles. Même les forces de police semblaient diviser, ce qui expliquait la réussite de « l’invasion » Rocket au Kantô. Certains les laissaient passer, préférant se rallier à eux, que ce soit par avantage, déception du gouvernement précédent ou autre raison personnelle.

Néanmoins, la dernière transmission télévisée de Bryan n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd et il était parvenu à rallier environ 40% de la population avec lui, ce qui n’était vraiment pas mal face à la menace Rocket/spectre. Ailleurs à travers le monde, c’était le Rouge qui l’emportait et pour beaucoup plus que ça. Non, vraiment, le Kantô restait une région symbole de la résistance. Et c’est dans ce contexte, un beau matin de printemps à Carmin Sur Mer que tout commença …

Rue des Mimosa, boutique Pokémon, 10h33, Carmin Sur Mer.
Température : 12 degrés. Vent : 18km/h. Temps globalement ensoleillé.


La boutique Pokémon de la ville était grande, l’une des plus grandes de la région après la capitale et Céladopole. La ville était un grand axe de commerce et un endroit idéal pour s’implanter. Aristod Max en était certain en tout cas ! Il tenait la boutique de pied ferme depuis plus de 30 ans déjà et ce n’était pas à lui qu’on le ferait ! Ce quinquagénaire adorait son travail et la population l’aimait beaucoup. Il avait un bagou naturel et les gens l’appréciaient pour son franc parlé et même pour sa chemise à carreau laissant apparaitre parfois son petit ventre rond. La boutique était transmise de génération en génération depuis son arrière, arrière, arrière grand père ! Autant dire qu’il y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Mais ce matin là de printemps, tout failli être remis en cause.

Plus tôt dans la matinée, un nouveau groupe de Rocket était arrivé par bateau. Le contrôle avait été vague, ils avaient pu rentrer. Le Kantô était devenu un gruyère, une passoire depuis la chute de la Tour Union.

Ce fut donc un Rocket qui vint franchir les portes du magasin ce matin là, bien décidé à réquisitionner du matériel, sans payer évidemment. Les Rocket estimaient sans doute que tout leur était dû, en échange de la protection promise contre les spectres. Aristod l’avait repéré de suite dans son costume, tout comme l’Agent avait repéré que le « R » ne figurait nul par ici. Peut-être étais-ce même pour cela qu’il avait choisit cette boutique. Car soyons honnête, il y en avait d’autres dans cette grande ville. Mais non, ce Rocket avait choisis d’entrer là.

Lorsque le Rocket, répondant au nom de Marcus se présenta à la caisse avec ses commissions du jour (boost et médicaments, Pokeball), Aristod le regarda fermement, refusant catégoriquement de le servir. Mieux même, il lui ordonna de sortir de sa boutique en laissant les produits ici, sans faire d’histoires. Aristod n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Il avait survécu à la première domination Rocket et ne comptait pas en revivre une deuxième.

Malheureusement pour lui, Marcus non plus n’était pas prêt à céder et tout dégénéra rapidement. D’abord le bruit d’un objet qui s’écrase au sol, le cri d’une cliente effrayée se rendant compte de ce qui allait se passer, le bruits de la porte d’entrée qui s’ouvre et se ferme à plusieurs reprises. En quelques minutes il ne restait plus que les deux hommes dans la boutique, séparés uniquement par le comptoir.

Une seconde plus tard, le combat avait éclaté. Aristod ne deviendrait pas un sous-fifre des Rocket, hors de question ! Le Rocket fit appel à un Nosferalto Shiney, alors que le commerçant fit appel à son Reptincel chromatique et boosté par le vaccin de Bryan. Très vite la boutique fut saccagée de l’intérieur. Rien d’irréparable bien sure, l’assurance existait aussi pour ça.

Au fil des minutes, le combat se poursuivis à l’extérieur, les Pokémon changeant au fil des minutes. Bientôt le bruit du combat attirerait du monde, d’autres Rocket surement et ça Aristod le savait, il devait faire comprendre aux Rouges, qui faisait la loi ici ! Il fit appel à son dernier Pokémon, tout comme son adversaire. Un Leviator (lui aussi chromatique et vacciné) s’opposait à un Tyranocif Shitai. Le combat fut d’une terreur effrayante, détruisant plusieurs voitures aux alentours et endommageant des maisons. Etrangement la boutique tenait encore debout, dieu seul sait comment. Puis Léviator lança son attaque ultime, un Ultralaser qui mit fin non seulement à la vie, enfin seconde vie, du Shitai, mais aussi du Rocket Marcus, qui alla se fracasser contre le mur en brique d’une maison qui se fissura par la même occasion. On pouvait presque entendre le bruit de sa colonne vertébrale lorsqu’elle se fracassa contre la maison.

Et c’est ainsi que tout commença, par ce simple regard entre eux hommes aux opinions différentes.
Ce combat fut relayé pendant plus d’une heure. Le reste de l’équipe Rocket sur place, ainsi que ceux déjà présents depuis des semaines donna lieu à une guerre civile au cœur même de Carmin Sur Mer. De la boutique, le phénomène des combats se propagea presque partout en ville. Rocket contre Résistants. Shitai contre Chromatiques/vaccinés ou simplement normaux pour ceux n’ayant pas osés franchir le pas.

….

Centre Pokémon de Carmin Sur Mer : 14h48

C’était terminé pour ainsi dire. Même Bryan avait fait le déplacement depuis Safrania pour protéger la population et marquer le coup. Il devait être à la hauteur de ses promesses après tout. Il n’avait pas vraiment eut à luter, le temps que l’info remonte jusqu’à lui, les Rocket avaient déjà fuis majoritairement en direction du nord, disparaissant à travers les forêts. Une chasse serait lancée aussitôt pour les retrouver, en vain.

Bryan était en tout cas vu comme un héro, tout comme Aristod d’ailleurs, que le maire félicita de vive voix, le présentant à tout le monde comme si c’était un vieil ami depuis toujours. Aristod avait sauvé l’honneur du Kantô et participé à la victoire de Carmin Sur Mer, ville désormais sous protection contre les Rocket. Il y eut des applaudissements pour les vainqueurs et Bryan en profita pour reparler de son vaccin fabuleux qui était sans doute à l’origine de leur victoire, en plus de la force et du courage de son peuple. Il encouragea à la télévision les gens à faire comme Aristod, à vacciner leurs Pokémon et à rejoindre le combat. Aujourd’hui, il avait prouvé que le Kantô était de taille à résister face aux Rocket, là où la Tour Union avait échouée !

Note: Possibilité pour vous de réagir en rp ici si vous le souhaitez (pendant ou après cet évènement). Vous pouvez également en tenir compte dans vos rp actuels si vous êtes d'une autre région (l'évènement étant diffusé largement à la télévision).
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Message  Soka Ven 14 Avr - 14:05



Le gourmet

Le bureau du général Pastor est vaste et confortable. L'homme était installé dans son fauteuil antique derrière un bureau magnifique. Fabriqué avec plusieurs essences de bois rare, il était délicatement sculpté et décoré. Une véritable œuvre d'art. Le meuble était à la fois surchargé de papiers et de dossiers mais dans le même temps bien rangé et organisé. Face à lui, accrochée au mur, un grand téléviseur. L’appareil était à la fois haut de gamme et au fonctionnement simplifiée : une espèce de bricolage magique de Nitano disait Pastor.

J'étais assis derrière lui sur une grande couche d'ordinaire réservée à Lina. Telle était le privilège que j'avais gagné en tant que compagnon officiel de la belle Feunard qui se trouvait à mes côtés. C'est à cet endroit et sur ce même écran que nous avions écouté le discours du maire de Safrania quelques temps plus tôt.

Officiellement, la K9 portait le R du groupe Rocket. Il n'était pas secret que nous travaillions en collaboration avec Mastermind. Notre choix était certes critiqué mais personne n'avait osé le faire ouvertement. Ainsi il était facile de penser que nous ne soutenions pas la rébellion, que nous la condamnions. Beaucoup attendait une réaction de la K9 quand l'appel du maire tomba. Peut être allions nous retourner notre veste et aider à renverser Mastermind. Ou peut être dévoilerions nous notre vraie visage en nous joignant au groupe pour faire taire le maire.

Il n'y eut que le silence de notre part. Aucune réaction : ni de soutiens, ni de condamnation. Durant un temps, la rumeur circula que nous récolterions peut être le contrat d'assassinat mais pas une seule fois le politicien ne fut inquiété.

Pourtant nous en parlâmes. Nous soutenions officieusement la rébellion du maire de Safrania. Mais il n'était pas question de le faire savoir. Pas même à lui. Presque la moitié de la population s'était rangée de son côté. Si la K9 le faisait également, ce serait l'étincelle déclenchant une guerre sanglante. Si nous nous opposions à lui, si nous acceptions le contrat d'assassinat qui effectivement se trouvait sur le bureau de Pastor, nous déclencherions une guerre également. Oui. Dans l'état actuel de la situation, notre parfait silence était la meilleure option.

QG de la K9, Céladopole, 14h15

Nos trois regards ne lâchaient pas le téléviseur. Nous observions le combat avec une curiosité professionnelle, surtout Pastor et moi. Nous déposions un commentaire de temps en temps. Nous savions que, quelque part dans le bâtiment, le reste de la K9 regardait aussi : c'est Nitano qui nous avait prévenu.

L'ordinateur de Pastor bipa : un mail venait d'arriver dans sa boite. Presque aussitôt, le Porygon Z de notre informaticien de génie annonça qu'il pouvait être ouvert en toute sécurité. C'était un journaliste qui demandait pourquoi la K9 n'était-elle pas encore là. Trois minutes plus tard, à 14h18, un autre journaliste réclama un contact avec le Général afin de diffuser une courte discussion en direct sur une célèbre chaîne d'informations. À 14h20, Porygon Z nous informa qu'un troisième journaliste tentait de joindre le QG par téléphone.

Pastor les ignora tous. Ils n'eurent aucune réaction, aucune réponse, rien.

« Très impressionnant ce Léviator » Commenta t-il.

Je fis un geste du museau pour acquiescer. Ce combat était digne de nous, précisément ce pourquoi nous étions entraînés. Pastor se tourna vers moi. Il savait qu'il était difficile pour moi d'observer des pokémon aussi puissants alors que je n'étais plus que l'ombre de ce que j'étais. Il savait qu'il n'était pas facile pour moi d'accepter que je n'arrivais pas à retrouver ma puissant d'antan. Une solution semblait une nouvelle fois faire son apparition : le vaccin du maire de Safrania.

Nous en avions parlé. Plusieurs fois. C'est moi qui, le premier, aborda le sujet avec Lina. La situation était intolérable pour moi. Je souffrais d'être un poids, un handicap pour notre unité. J'avais honte de me présenter à l'entraînement, honte des échecs subit ces derniers mois. Pourtant, par rapport au commun de la population, j'étais sans conteste un pokémon très puissant. Mais à côté de la K9 et surtout de ce que j'étais avant...

Alors devais-je recevoir une dose de vaccin ? Clarisse s'y était d'abord opposée et le sujet fit l'objet d'un débat passionné entre nos deux médecins. Pastor lui même se joignait aux discussions. Devait-on risquer de m'inoculer un médicament inconnu sorti récemment des laboratoires ? Cette question fut déposée par Clarisse qui finit par lever son opposition : la K9 disposait de grands moyens médicaux, scientifiques et techniques. Mais la décision m'appartenait. À moi et moi seul. Ainsi trancha Lina en personne.

Alors devais-je réclamer une dose de vaccin ? … En voyant la performance de ce Léviator et la combat, la question fut de nouveau posée. Elle me travaillait, depuis des semaines. Mais il n'était pas utile de revenir dessus, par utile d'en parler à nouveau. Quoi que je choisisse, peu importe la décision que j'allais prendre, la K9 me soutiendrait.

Évidemment, la boite mails et le téléphone du Général s'affolèrent quand tout fut terminé. Dès que le répondeur prenait le relais, l’appareil sonnait à nouveau quasiment immédiatement. Calmement, le général alluma un cigare et éteignit le téléviseur. Les journalistes perdaient leur temps : la K9 ne bougera pas, la K9 ne fera aucun commentaire. Seul le silence, profond et mystérieux, allait répondre... Pour le moment...

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