My own path || Mila

Si il y a une chose que Mila n'a jamais supporté, c'est bien la pression. On lui en a mis sur les épaules, on a voulu pousser des espoirs sur elle, alors elle n'aime pas se laisser imposer des choses. Personne ne décidera sa vie à sa place. Mila tient à la liberté plus que tout. C'est un caractère fort, farouche, le genre pas facile à faire plier. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, n'hésite pas à renvoyer chier ceux qui l'emmerdent.

Pour autant, elle n'est pas méchante, pas mauvaise, au contraire. C'est une bonne vivante qui a de la joie de vivre à revendre, en plus d'être sociable. La jeune femme aime rencontrer du monde, de nature curieuse sur les cultures ou caractères différents du sien. Pas du tout solitaire, elle déteste se retrouver seule, et va sans cesse chercher la compagnie. Un peu le genre qui connait tout le monde de loin, puis se révèle être une bonne amie quand on apprend à la connaître.

Sa mère est une dresseuse célèbre dans la région de Johto, connue pour avoir remporté la ligue il y a des années de cela. Pourquoi a-t-elle stoppé sa carrière certains se demandent ? Triste à dire, mais la naissance de sa fille lui a mis un stop. Elle était désirée, ce n'est pas le soucis, c'est que sa mère ne se voyait pas partir en voyage et abandonner son enfant derrière. Ça aurait été égoïste de sa part. Quand au père, c'était un homme banal, amoureux, aimant avec sa fille. Pas grand-chose à dire sur lui. Mila a eu une enfance normale, entourée de ses deux parents.

Le problème quand on est l'enfant d'une célébrité, c'est qu'on nous connait aussi. Ainsi elle a grandi beaucoup dans l'ombre de sa mère, on l'appelait "la fille de", même pas par son prénom. Et, forcément, on s'attendait à de grandes choses de cette petite. Même sa génitrice plaçait tous ses espoirs en sa descendance, pensait que celle-ci allait reprendre le flambeau. Donc elle mit une grosse pression involontaire sur les épaules de la petite Mila, qui elle voulait juste vivre tranquille. Ne nous y trompons pas, les combats l'ont toujours intéressée, mais avec la pression ça l'a un peu dégoûtée de ce monde là.

Très tôt donc, Mila a décidé de s'intéresser à tout sauf aux combats pokemon. C'est ainsi qu'elle s'est approchée de la salle de danse de Rosalia, où depuis des siècles les sœurs kimono dispensent leur art à toutes les jeunes volontaires. Oui, exclusivement aux filles, les traditions là-bas ont la peau dure. L'enfant adorait aller voir leurs spectacles, et elle a donc fait un caprice pour apprendre la danse à leurs côtés. Autant le dire, ce n'était pas du tout l'élève la plus douée, maladroite comme pas possible avec ses deux pieds gauches. Elle faisait des efforts, et c'était difficile, mais au moins elle s'amusait.

Le jour de sa majorité, Mila et sa mère se sont violemment disputées. Cette dernière comptait l'envoyer en voyage pour rafler les badges de la région, pour suivre ses pas. En guise de cadeau pour ses dix-huit ans, elle lui avait même préparé un minidraco spécialement élevé pour le combat. Mais sa fille a balayé l'idée, affirmant qu'elle allait devenir coordinatrice. Oui oui, elle avec sa maladresse sur scène. Elle s'est beaucoup entraînée durant des années, et avait bien l'intention que ça ne soit pas gâché. Un choix que sa mère désapprouvait totalement, jugeant les froufrous indignes de sa descendance.

En dépit de ça, Mila partit sur les routes avec seulement quelques affaires et son argent de poche. Une connerie qu'elle regrette un peu, autant qu'elle regrette que sa relation avec sa mère se soit à ce point dégradée. Pour l'instant, pas question de revenir à Rosalia et s'excuser, mais peut-être un jour...

Si elle parvint à remporter quelques rubans durant son début de voyage, elle sait que ça ne fait pas encore d'elle une professionnelle. Au contraire, elle a encore beaucoup à apprendre. Dans cette optique, Mila décida de changer de région, pour se rendre à Paldea, où se trouve une prestigieuse académie. L'argent remporté lors des concours lui permit de payer une partie de l'inscription. Pour le reste, elle fit un prêt, et se trouva un petit job en ville pour le rembourser. Elle trouve dommage de s'endetter aussi jeune, mais c'est pour étudier, pour une bonne bonne cause donc.