L'effet Domino

Fin Septembre


Cela faisait presque deux semaines maintenant. Eva travaillait toujours à Johto depuis son retour, afin de remettre de l’ordre dans la région suite au passage des deux Arceus. Elle avait du se rendre à plusieurs reprises sur les lieux pour constater les dégâts, prendre quelques témoignages. Elle avait ainsi apprit que Wallace avait combattu l’un d’eux, avec Chuck. Incroyable mais vrai. Wallace avait prit confiance en lui visiblement, affrontant la fin du monde. Durant le combat, Eva avait espéré qu’il était à l’abri, mais non. Elle ne savait pas trop quoi en penser et n’avait malheureusement pas le temps d’aller le voir. Elle savait néanmoins que Damian devait y aller lui, pour l’entrainer, à sa façon.

Ce matin là, alors que le soleil se levait à peine, Eva se rendit au centre Pokemon de Mauville. On devait lui transférer ce matin même ses Pokémon blessés : Givrali et Trioxhydre. Elle allait être fixée sur leur sort à tout deux.
Les portes automatiques s’ouvrirent devant elle. Le hall était quasiment désert. Les dresseurs qui avaient dormis là s’apprêtaient à reprendre la route, sac sur le dos. Eva se dirigea vers l’accueil où un infirmier pianotait sur son clavier. On ne voyait que sa tête dépasser. Il était plutôt âgé, la cinquantaine, cheveux gris et yeux vert, derrière des lunettes très fines.

- Agent Mayers, on ne vous attendez pas si tôt.

Elle sourit, s’accoudant au comptoir.

- Bonjour. Oui il y a beaucoup de travail aujourd’hui. Mes Pokémon sont arrivés ?

L’homme se leva, laissant apercevoir une blouse blanche par-dessus un pull à rayure.

- Oui, ils sont arrivés dans la nuit.

Il prit un dossier dans une armoire et demanda à Eva de le suivre jusqu’aux salles de soin à l’arrière. Ils traversèrent un couloir réservé au personnel avant d’arriver dans une salle avec deux lits. Ses Pokémon y étaient, ravis de la voir. Eva alla les caresser à tour de rôle, les remerciant encore pour leur bravoure durant le jugement. Ca faisait bizarre de voir son dragon avec une seule tête. Mais il semblait aller bien. L’infirmier reprit la parole.

- Trioxhydre pourra reprendre du service, la perte de sa tête ne cause pas de dommage sur le long terme, à part peut-être une perte de puissance. Pour Givrali en revanche, ce qu’il a subit est plus majeur. Evidemment il a une patte en moins, mais il a aussi souffert de multiples infections suite à la destruction de sa patte par Arceus. Les combats pour lui c’est terminé, il fatigue trop vite désormais. Mais il peut continuer à mener une vie paisible.

Les nouvelles n’étaient pas top, mais au moins ses amis étaient en vie. Eva informa Givrali qu’il irait travailler à la pension de sa maman, afin d’aider  y soigner les Pokémon arrivant. Givrali était un peu frustré, mais il acceptait la décision. Pas le choix. Eva compatissait, elle savait ce que c’était que d’être sur le carreau. Pour son dragon, il faudrait voir en détail les conséquences de sa décapitation. Elle les fit revenir dans leur Pokeball. Elle devait passer voir sa mère ce matin là avant de rejoindre Grindwald au poste.


Modération:
- Givrali part en retraite.
- Thrioxhydre a donc une tête en mois (voir event jugement). Il reprends le travail mais je demande à avoir le malus suivant pour être logique in rp (Décapitation: les attaques laser et/ou souffle ont une puissance réduite de 10%). Merci d'avance à Damian de me faire le sprite à 2 têtes.
- 5 super bonbon à Zacian (50 - 55)

Fin Septembre

Sortant du centre Pokémon, Eva jeta un coup d’œil à sa montre. Il était 9h30, elle n’était pas à l’avance. Reprenant sa voiture, elle prit la direction de la pension de sa maman, au nord de la ville, non loin de la tour Chétiflor. Depuis ces dernières années, Mya avait refait sa vie ici et avait fait du centre d’élevage un endroit formidable. Il y avait de nombreux Pokémon, abandonnés mais aussi des Pokémon de reproduction. On y soignait aussi les Pokémon blessés du secteur.

Eva était très fière de sa mère, se relever après tout ces coups durs, c’était incroyable. Autrefois Eva admirait son père pour son travail et sa rigueur. Mais aujourd’hui, c’était bel et bien sa mère qui la guidait vers la réussite. C’était un exemple de droiture, de force d’esprit et de pugnacité.

Se garant dans l’allée en gravillon, elle se dirigea vers la maison campagnarde. Eva y vivait très peu au final, même si c’était SA maison à la base. La policière était toujours en « vadrouille » comme disait Mya. Toquant à la porte, elle fut contente de voir Mya l’accueillir avec un chocolat chaud. Elle savait que sa fille devait passer et elle avait préparé de quoi la recevoir. Eva s’installa d’un côté de la grande table de bois massif et déposa la Pokeball de Givrali dessus.

- Un nouveau compagnon pour te servir. C’est Givrali.

Sa mère prit la Pokeball et la remercia. Elle savait ce qui était arrivé à ce pauvre Pokémon durant le jugement. La retraite était la meilleure option.

- Et ton dragon ?

Buvant une gorgée bien chaude de chocolat, Eva prit le temps de répondre.

- Il va pouvoir continuer de travailler visiblement. Il devra surement repasser des tests d’aptitude.

Se dire prêt à combattre en mission et l’être réellement, c’était différent. Trioxhydre devrait prouver qu’il n’avait rien perdu de sa grandeur. Les ennemis en face étaient redoutables. C’était aussi pour cela qu’Eva avait agrandit son équipe avec Ecremeuh et Alakazam.

La jeune femme prit le temps d’observer sa mère. Elle était plus cernée que d’habitude, les joues creuses, comme si le temps l’avait rattrapé soudainement. Eva sentit une sorte de malaise en elle. Sa mère lui faisait de la peine et elle ne savait pas dire pourquoi. Eva avait comme une étrange impression en la voyant. La jeune brune savait qu’elle n’était pas souvent là, Mya le comprenait, mais Eva se rendait compte qu’elle n’avait plus le contrôle sur les choses : notamment le vieillissement de sa mère.

Mya ressentit le malaise elle aussi car elle détourna les yeux, changeant de conversation. Elle se leva et se dirigea vers le frigo.

- Tu veux autre …

Elle ne termina pas sa phrase, prise d’un vertige. Elle se rattrapa au plan de travail de la cuisine et Eva fit le tour de la table en courant pour la soutenir, juste à temps. De près, les yeux de Mya lui paraissaient encore plus cernés. Mya se força à sourire.

- Il faut qu’on parle ma chérie.


Modération:
...

Fin Septembre

- Qu’y a-t-il maman ?

Toujours au bras de sa fille, Mya s’en retourna à sa chaise, oubliant ce qu’elle en était venue chercher au frigidaire. Elle tremblait légèrement, suite à son malaise. La tension probablement. Eva lui demanda si elle voulait appeler un médecin, mais sa mère refusa. Elle secouait la tête négativement, gagnée par une certaine lassitude qu’Eva redoutait. La policière se mit à ses côtés, lui tenant la main. Elle redoutait ce qui allait venir, car son instinct pensait déjà savoir de quoi il s’agissait. Elle se hasarda malgré tout à poser la question.

- C’est le cancer hein ? C’est ça ?

Un moment de silence. Un silence qui voulait pourtant tout dire. Eva eut du mal à déglutir, sentant son corps s’oppresser dans sa poitrine.

- Je le crains oui. Une rechute.

Ce n’était jamais bon. Les cas de rechutes dans les cancers étaient nombreux, malheureusement le pronostic qui en suivait était souvent pessimiste.

- Qu’en disent les médecins ?

Eva savait que sa mère était suivit régulièrement par l’oncologue de l’hôpital de Doublonville. Depuis quand Mya savait que son cancer était revenu ? Eva n’osait pas lui poser la question, de peur d’avoir la réponse. Son père déjà avait caché sa maladie à toute sa famille pendant des années, jusqu’à ce qu’il ne le puisse plus. Mya savait que sa fille se consacrait à protéger le monde contre le mal suprême, peut-être avait-elle voulu lui épargner, pendant un temps, cette mauvaise nouvelle.

- La tumeur est revenue oui, plus étendue. La zone n’est pas opérable et la chimio n’aurait que peu de chances de succès.

Eva avait les larmes aux yeux, se retenant de pleurer. Elle voulait être forte pour sa mère. Mais c’était hautement difficile. Eva ne voulait pas perdre la dernière personne de sa famille. C’était trop tôt.

- Je vois. Je suis ... désolé … je ne sais même pas quoi dire.

La question était horrible, mais elle la posa quand même.

- Combien de temps ?

Nouveau silence.

- 3 mois.

C’était vague bien sure, rien qu’un pronostic. Autrement dit, Mya risquait de ne pas voir les fêtes de fin d’année. La nouvelle était difficile à encaisser, Eva se sentait abattue, impuissante.

- Est-ce que je peux faire quelque chose ? Je peux poser des congés et rester avec toi, Dieu sait qu’ils m’en doivent. On peut retenter la chimio ensemble …

- Non !

La voix de Mya était ferme, impressionnante. Elle ne tremblait plus, elle était sure d’elle.

- Je ne gagnerai pas cette bataille Eva, je le sais, je le sens. Je ne veux pas passer le temps qu’il me reste couchée sur un lit d’hôpital, branchée à des tuyaux. Je veux faire ce pour quoi je suis faite : élever des Pokémon.

Elle marqua une pause.

- Tu m’as offert une nouvelle vie ici à Mauville. Tu as fait tellement pour moi, si tu savais. Je veux continuer à vivre normalement jusqu’à la fin. Quant-à toi … tu dois faire la même chose, faire ce pour quoi tu es sur terre : sauver et protéger. Tu es une guerrière Eva, ma guerrière. Je suis si fière de toi. Tu dois continuer de te battre, maintenant plus que jamais. Tu m’entends ?

Mya tenait le visage d’Eva entre ses mains. Elles étaient en larme toutes les deux. La douleur ? Immense.


Modération:
...

Fin Septembre

Plus tard que prévu ce matin là, Eva pointa le bout de son nez au commissariat de Mauville, dont elle était responsable. Du moins, quand elle était là. Son second prenait la tête du quartier la plupart du temps. Il était d’ailleurs en train de donner un dossier à l’un des Ranger dans le couloir principal, non loin du hall. Il sourit en la voyant. Eva se rendit compte qu’il vieillissait lui aussi. Ses cheveux noirs laissaient désormais apparaître les signes du temps. A croire que c’était une fatalité. Pour lui, pour sa mère …

Cachant sa tristesse, Eva lui rendit son sourire. Une rapide accolade eut tôt fait d’honorer ces retrouvailles.

- Agent Mayers, je suis heureux de vous revoir après tout ce temps.

Eva ne l’avait pas recroisé depuis l’attaque de Safrania en début d’année. Même à son retour de Galar, elle n’avait pas eut la chance de le saluer et le remercier de son travail, vu qu’il était en déplacement professionnelle à Ecorsia à ce moment là.

- Moi aussi Officier Crow, moi aussi.

Ils discutèrent un moment dans le couloir, lorsqu’ils furent interrompus par l’arrivée de l’Agent Grinwald. Eva l’avait vu quelques semaines plus tôt au cours de la réunion au sommet, qui avait fait suite au jugement d’Arceus. Ses traits étaient tirés par la fatigue et le stress, amis c’était courant chez lui. Eva se demandait si d’ici quelques années elle aurait les mêmes marques. Peut-être étais-ce déjà le cas. Elle devait avouer qu’elle ne prenait pas le temps de se regarder convenablement dans le miroir.
Face à lui, s’était plus difficile que de dissimuler ses sentiments. Il ne fallu pas cinq secondes pour qu’il remarque que quelque chose n’allait pas chez Eva. Mais il ne dit rien, par respect. D’autant plus que l’Officier Crow était toujours là.
Sentant le malaise, et étant le supérieur d’Eva, il se permit de faire le « ménage » à sa façon.

- Veuillez nous excusez, je dois parler à l’Agent Mayers en privé.

Il l’incita à avancer en posant une main sur son épaule. Ce geste, pouvant paraitre anodin eut son poids sur Eva qui lutait intérieurement pour ne pas craquer une nouvelle fois. Sa gorge était serrée. Charly s’en rendait compte. Pas l’Officier Crow, qui repartait déjà à ses dossiers pour répartir les troupes du jour.
Parfois Eva sentait que la situation lui échappait. Elle était arrivée à Mauville en tant que Chef de ce service, mais depuis sa promotion à l’Internationale, elle n’avait plus vraiment le contrôle sur ce qui se passait ici. C’était l’Officier Crow qui gérait tout à sa place, pour la soulager. Il méritait sa place de chef bien plus qu’elle ici. Mauville n’était qu’un point de chute au final. Son poste d’officier principal de Johto et d’agent Internationale lui prenait clairement tout son temps. Mauville paraissait si petit par rapport à tout ce qu’elle avait à gérer.

Elle entra dans son bureau et laissa Charly refermer la porte. Elle s’adossa au mur derrière son bureau et observa son chef. Non, son ami. Il gardait le silence, cherchant visiblement ses mots. Elle aurait aimé engager la discussion, mais elle n’y parvenait pas. Finalement, en soupirant, il prit la parole.

- On se connait depuis assez longtemps pour que je vois que ça ne va pas.

Toujours impossible de répondre, elle n’arrivait même pas à le regarder. Elle fixait la lampe de chevet sur table, à côté du petit canapé en tissu gris. Ca l’empêchait de ne pas pleurer tout de suite.
Voyant qu’elle ne réagissait pas, Charly contourna le bureau pour s’approcher d’elle, reposant sa main sur son épaule pour l’inciter à sa confier. Il l’avait rarement vu comme ça, aussi fragile, démunie. Il ne comprenait pas et la voir ainsi lui faisait réellement de la peine.

- Eva. Parle-moi, je suis ton ami.

Une larme roula sur sa joue, bientôt suivit d’une autre. Elle releva la tête pour tenter de garder sa dignité, s’empêchant de craquer plus que cela. Elle parvint à répondre à mi-voix.

- C’est ma mère. Elle ne passera pas l’année.

Charly ne su comment réagir sur le coup. Il ne s’était pas préparé à cette réponse. Autant il savait réagir face aux criminels. Autant là il était prit de court et surtout par ses émotions. Il connaissait l’hitoire d’Eva. Avant de la recruter, il l’avait d’abord remarqué, puis il avait mené son enquête sur elle. Il connaissait son passé, la mort de son père, la maladie de sa mère. Il l’avait lu dans les dossiers, mais Eva s’était également confiée à lui au fil du temps. Il avait déjà croisé Mya plusieurs fois. Il déglutit à son tour avec difficulté. Ce qu’il était venu dire à Eva attendrait.

- Je suis désolé.

Ne sachant plus quoi dire, il se contenta de la prendre dans ses bras.


Modération:
...

Fin Septembre

L’étreinte dura un moment. Le temps qu’il fallu à Eva pour reprendre le dessus. Charly passa sa main dans les cheveux de la brune, la soutenant de son mieux dans cette épreuve difficile. Il n’était pas dupe, il savait que Mya était la dernière survivante de la famille. A sa mort, Eva se retrouverait seule. Enfin plus ou moins, elle pourrait toujours compter sur lui, et ses amis. Mais ce ne serait plus jamais pareil, il en avait conscience. Lui, il n’avait plus que son père, un père en maison de retraite et souffrant d’une maladie dégénérative. Aujourd’hui il ne le reconnaissait même plus, lui, son propre fils. Il était bien placé pour savoir quelle souffrance Eva pourrait ressentir.

- Je suis là. Tu peux compter sur moi.

Eva parvint à sourire. Elle le savait déjà. Mais ça lui remontait quand même le moral. Le relâchant en prenant une profonde inspiration, elle sécha ses larmes.

- Je sais. Merci.

Elle reprit contenance et l’invita à s’asseoir avant de lui servir un café. Contrairement à elle, il aimait ça. Cela faisait du bien de le voir, c’était libérateur. A lui elle pouvait tout confier, absolument tout. Ils se faisaient confiance mutuellement, se couvraient mutuellement. C’était d’ailleurs surement la raison première de sa visite aujourd’hui. Il venait aux nouvelles.

- Ce sont les présidents régionaux qui t’envois ? Ton chef ? Les deux ?

Elle avait retrouvé son sourire naturel avec lui et le taquinait un peu pour détendre l’atmosphère après ce temps chargé d’émotions. Il lui répondit de la même façon.

- Pas de surprise avec toi. Effectivement, ils veulent savoir comment ça évolue avec Evoli, sans mauvais jeu de mot. Ils ne tarderont pas à tomber sur Damian aussi. J’ai fais un peu de forcing pour que ce soit moi qui t’interroge.

- M’interroger carrément ?

- Ce n’est pas ce que je vou….

- Je sais ne t’inquiète pas, je plaisante. Merci de faire tampon entre eux et moi, je pense bien que c’est une situation délicate. Ce qui me fait peur c’est qu’un jour ce soit toi qui paye le prix de mes erreurs. Je le refuse tu m’entends ?

Il posa sa tasse.

- C’est moi qui suis venu te chercher ici, tu n’avais rien demandé. Je t’ai fais courir beaucoup de dangers, tu as même été kidnappée et torturée.

- Tsss, dis pas de bêtises. Je m’étais attirée des ennuis bien avant de te connaître, et ne ni pas je sais que tu as lu mon dossier à Jadielle.

Elle faisait référence à Archibald et sa perte de fonction.

- Pour ce qui est des Rocket, ça serait arrivé de toute façon. Cette guerre est devenue personnelle entre eux et moi j’ai l’impression. Je me demande même si les dégâts collatéraux dans ma famille n’en sont pas la preuve.

Il fronça les sourcils.

- Que veux-tu dire ?

- Le cancer de ma mère. Mastermind était entré dans sa tête, l’avait manipulé. C’est après ça que le cancer a été découvert. C’est peut-être une coïncidence, les médecins n’en n’ont jamais fournis la preuve. Mais ils n’ont jamais écarté l’hypothèse non plus.

- Ne te rends pas coupable Eva, tu n’y es pour rien. Ce sont eux les méchants de l’histoire.

- Je sais, mais je sais aussi que mes actes ont des conséquences sur mes proches. J’ai l’impression qu’avant la fin je perdrais beaucoup dans cette guerre. J’espère juste que toi, tu seras encore là.

- Evidemment, ne dis pas de bêtises.

- Tu peux me le promettre ?

Charly garda le silence. Evidemment qu’il ne pouvait pas le promettre. Il pouvait se faire tuer en mission, dans la rue, par un bus, ou d’une maladie lui aussi. Eva lui resservit une tasse, changeant de sujet.

- Ils veulent savoir quoi là haut ?

- Tu dois t’en douter. Evoli. T’as découvert des choses sur lui ?

Eva reposa la tasse pleine sur la table et retourna s’asseoir à côté de lui.

- Je suis quasiment certaine qu’il s’agit de mon premier Givrali, celui qui a été tué par l’apôtre à Mauville lors de la disparition de Wallace. Mais il ne semble pas se souvenir de tout cela, c’est comme si il débutait une nouvelle vie. Je dis ça car il possède les attaques glace que son ancien Givrali connaissait. Quant-à cette marque sur son front, j’ignore encore ce qu’elle est. Tu crois pouvoir les faire patienter avec ça ?

Il sourit.

- Je ferais au mieux.

Charly lui avait promit. Il assurait ses arrières. Mais pendant combien de temps encore tiendrait-il le coup ?


Modération:
fin